Vous utilisez Excel pour créer des rapports statistiques : exploitez le potentiel dynamique par Power BI
Microsoft promeut de plus en plus Power BI Desktop, ainsi que le détaillent CIO US. Ces dernières années, les améliorations les plus importantes apportées par Microsoft à Excel n’ont pas été intégrées directement dans le logiciel. Au lieu de cela, les outils d’analyse et de visualisation qui ont transformé le tableau en une énorme plateforme de Business Intelligence sont arrivés sous la forme d’add-ons – disponibles seulement si l’on dispose d’une licence Office ProPlus installée séparément (ou si l’on a souscrit à Office 365 E3). Ils sont présents dans le menu ruban d’Excel mais ils se lancent comme des apps séparées. Les formules d’Excel et ses tables pivots peuvent sans doute être considérées comme l’un des langages de programmation les plus utilisés dans le monde et ces nouveaux outils, les Power Query, Power Pivot, Power Map et Power View, sont encore plus puissants. On peut se connecter pour nettoyer, dupliquer ou transformer à peu près n’importe quelles données, explorer et filtrer des millions de lignes, élaborer des indicateurs clés de performance et créer des visualisations.
Même si l’on utilise Excel pour construire le modèle de données que l’on va analyser, les outils avec lesquels on effectue l’analyse ne font pas partie de l’interface du tableur. Pire, ils ont leur propre interface – qui ressemble à Excel tout en s’en distinguant- dans une fenêtre séparée. On peut donc se retrouver à faire les choses en une succession d’étapes : se connecter aux données et à nettoyer dans Power Query, les analyser dans Power Pivot, puis les visualiser dans Power Map et Power View. Qui dit puissant dit souvent complexe – très complexe par rapport à des solutions d’analyse en self-service comme Tableau. Certaines choses relativement simples, telles que tracer des lignes sur une carte, peuvent devenir compliqués avec des outils Excel. Et après avoir utilisé trois ou quatre outils différents au-dessus d’Excel, lorsque l’on veut partager ses données avec les autres utilisateurs, on se retrouve devant une combinaison complexe faisant intervenir SharePoint, Silverlight, Excel et HTML5. Si l’on compare cela au service cloud Power BI de Microsoft, qui est à la fois puissant et simple à utiliser, avec des fonctionnalités ajoutées chaque semaine, le recours à ces outils Excel complexes semble encore moins pertinent. C’est pourquoi Power BI se complète d’une app pour le desktop, Power BI Desktop (anciennement dénommé Power BI Designer), qui prend le relais des add-ons Excel complexes.
Des mises à jour fréquentes de Power BI
Plutôt que d’essayer d’ajouter encore ces options à Excel ou de lui adjoindre en add-on, Microsoft supporte maintenant un jeu plus large d’outils d’analyse, depuis le service Power BI, en passant par le rachat de Revolution Analytics et à ses investissements dans le langage R, jusqu’au moment où les outils d’Excel sont devenus leur propre programme. « Plutôt que de dire qu’Excel fait tout, nous gardons Excel pour ce qu’il sait bien faire », ajoute James Phillips. « Il est très puissant pour l’analyse ad hoc de toutes sortes de données. C’est effectivement un environnement de programmation pour les données. » Mais l’outil de design interactif, dans lequel on peut transformer les données et faire des visualisations, c’est Power BI Desktop. Comme le reste de Power BI, la mise à jour du produit est fréquente. « Nous livrons tous les mois », pointe James Phillips. « Et je m’attend à ce que cela s’accélère. Nous travaillons sur la maturité du produit à un rythme très rapide », assure-t-il. En août, par exemple, Power BI Desktop a reçu une option pour l’importation des requêtes Power Query, les modèles Power Pivot et les feuilles de travail Power View. Et on attend d’autres options d’import/export avec Excel (on peut déjà récupérer des données d’un grand nombre de bases de données, de formats de fichiers et de services Azure, en incluant HDInsight et SQL Data Warehouse). Cela vient en complément aux autres façons d’intégrer des données dans le service Power BI. Celui-ci peut être connectée à la fois aux services cloud et aux données sur site qui n’ont pas besoin d’être transférées dans le cloud pour être analysées. La version gratuite de Power BI qui s’utilise avec les services cloud est assortie de capacités limitées de ressources de stockage. L’abonnement au service apporte des options de connexion à ses propres données et davantage de stockage.
Sophie LAMY – 18 juin 2020